Journées d’étude du Réseau thématique « Sociologie de l’environnement et des risques » de l’Association Française de Sociologie2 octobre 14-18h et 3 octobre 9h-18h – 2024Lyon,Amphi Marc Bloch, Maison des Sciences de l’Homme14 av. Berthelot, 7e arrondissement

La recherche en sociologie de l’environnement est désormais reconnue dans le monde académique après son établissement par des manuels, la multiplication des formations spécialisées dans les universités françaises, l’inscription récente de la sociologie de l’environnement au concours de l’agrégation de sciences économiques et sociales, ou encore des lignes de crédits auprès des agences de financement de la recherche. La situation est bien différente de celle des années 1970-80 où cette sociologie n’était pas assurée dans ses objets, dans ses approches, ni dans ses méthodes comme elle l’est actuellement, et où certains et certaines ont œuvré pour l’instituer dans une discipline sociologique générale pour laquelle elle ne faisait pas sens. Le champ de la sociologie de l’environnement affiche une belle vitalité avec de nombreux.ses jeunes chercheur.es et des ténors de la discipline encore actifs pour assurer la transmission, notamment au sein du Réseau Thématique « sociologie de  l’environnement et des risques » de l’Association Française de Sociologie. Au-delà d’une certaine légitimité éprouvée par ses promoteurs pour travailler dans ce champ, se pose la question de la continuité du domaine et l’importance de synthétiser une certaine histoire, avec ses précurseurs et sa nouvelle génération. Les journées d’études seront l’occasion de mesurer les continuités et les avancées dans une réunion inédite de certain.es des pionnier.es de la discipline avec la jeune recherche.

Programme
1re journée (2 octobre)
14h Introduction par la MSH et le Centre Max Weber.
14h15-16h15 Table ronde – L’émergence de l’environnement en France : recherches, institutions et parcours, avec Bernard Kalaora, Bernard Barraqué, André Micoud, Nicole Mathieu, Chantal Aspe, Raphael Larrère et Florence Rudolf. (Animation Alexis Aulagnier, Florence Pinton et Bruno Villalba)
16h15-16h45 Pause-café
16h45-18h15 Panel – Transmission et recomposition : déficits et/ou élargissement ? Interventions
de Marie Jacqué, Philippe Boudes et Florian Charvolin.
2eme journée (3 octobre)
9h- 10h30 Panel – Du mondial au local : l’échelle spatiale d’intervention (Animation Martina
Tuscano et Florian Charvolin)
Rigal Alexandre, « De la possibilité d’une mobilisation écologique planétaire : Réflexions sur
l’hypothèse de Fisher et étude de cas. »
Edrei Louise, « La socialisation des élites bureaucratiques locales à l’ère de l’urgence écologique : entre distinction environnementale et capitalisme. »
Petit Kyriane, « La pollution aux PFAS dans la Vallée de la chimie lyonnaise : production et circulation de savoirs participatifs en territoire pollué. »
10h30-11h Pause
11h-12h30 Panel – Le débordement inévitable de la question environnementale sur la manière de construire la recherche en sociologie (Animation Philippe Boudes et Florence Pinton)
Laborde Laurian, « Immanence du pouvoir, pouvoir de l’immanence. Ce que les nouveaux usages de l’écoféminisme nous disent des recompositions de l’espace de la cause environnementale. »

Chambru Mikael, « La sociologie de l’environnement face aux contestations des transitions écologiques en montagne : critiques, controverses et mobilisations. »

Granjou Céline, Stéphane Barral, Hélène Guillemot, Antoine Doré, Léo Magnin, Laure Manach, Robin Leclerc, « D’une enquête sur la climatisation des sols à une discussion de la climatisation de nos recherches sur l’environnement. »
12h30-14h00 Buffet
14h00-15h00 Panel – Inégalités et justice environnementales. (Animation Lionel Charles)
Edward-Grossi Elodie, « L’arbre qui cache la forêt : inégalités socio-raciales et moralisation de l’ordre public dans les programmes de reforestation urbaine à Los Angelès. »
Garcia Damien, « Des entrepreneur.e.s de la justice environnementale ? »
15h30-17h30 Panel – Regards croisés sur une discipline en mouvement. (Animation Paul Cary et Sophie Némoz)
Barthélémy Carole, « De « cultiver les simples » à l’écologie « populaire » : sociologie des rapports des classes populaires à la nature et à l’environnement au prisme d’une relecture « du savant et du populaire » de Claude Grignon et Jean-Claude Passeron. »
Claeys Cécilia, « La sociologie de l’environnement et ses interdisciplinarités. Retours d’expériences au détour d’un quart de siècle. »
Barral Stéphanie, Gabrielle Bouleau, Fanny Guillet, « La sociologie de l’environnement : une
proposition d’organisation du champ. »

6e colloque du RT14 (Sociologie des arts et de la culture) en collaboration avec le
RT38 (Sociologie de l’environnement et des risques)
de l’Association Française de Sociologie

14 et 15 novembre 2024
(région francilienne, lieu à préciser)

DESCRIPTION COURTE DU COLLOQUE
Pour ce sixième colloque inter-RT, le Réseau thématique 14 (Sociologie des arts et de la culture) s’associe au Réseau thématique 38 (Sociologie de l’environnement et des risques) de l’Association française de sociologie (AFS) afin d’interroger les contours et frontières de la transition écologique et sociale dans les mondes de l’art et de la culture. Cet événement interrogera les continuités et transformations des pratiques culturelles et artistiques, amateures et professionnelles, à l’œuvre tant au niveau individuel qu’institutionnel. Le colloque pourra ainsi aborder plusieurs questions : quelles transformations s’observent dans les pratiques culturelles et artistiques quand celles-ci prennent en compte les bouleversements environnementaux et leurs conséquences ? Comment ces transformations modifient-elles les interactions entre artistes, publics et intermédiaires culturels, mais également entre groupes professionnels (créateurs, producteurs, diffuseurs, médiateurs…) ? Comment les politiques de développement durable contribuent-elles à infléchir les logiques de création, de diffusion et de médiation dans le domaine culturel ? Enfin, de quelles façons ces transitions varient-elles selon les secteurs artistiques et les aires géographiques considérés ?
MOTS-CLÉS : Enjeux écologiques, organisation culturelle, production artistique, transition écologique, pratiques culturelles.

MODALITES D’ENVOI DES PROPOSITIONS
Les réponses à l’appel à communications seront à envoyer pour le 17 mai 2024 à l’adresse
rt14.afs@gmail.com
Informations attendues : Noms de(s) autrice(s) et auteur(s), statut, rattachement, adresse électronique, axe(s) envisagé(s), titre de la communication, résumé, mots-clés. Le résumé comportera entre 3000 et 5000 signes (espaces compris), contenant la présentation claire de la question de recherche, de la méthodologie et des données empiriques employées, les principaux résultats ainsi que les principales références bibliographiques mobilisées. Les propositions de doctorant-es et de jeunes chercheur-es sont encouragées et feront l’objet d’une attention particulière. Le comité d’organisation rappelle que tous les moyens de recherches budgétaires sont mis en œuvre pour permettre aux collègues ne bénéficiant pas de soutien financier de se déplacer sans frais (prise en charge par l’organisation des transports, des hôtels et des repas pour les collègues les plus précaires ou les moins bien dotées).
Date limite d’envoi des propositions : 17 mai 2024
Retour aux auteur-es : fin juin 2024
Colloque : 14 et 15 novembre 2024

COMITÉ D’ORGANISATION
Membres du RT14 et RT38 de l’AFS
• Christophe BATICLE, maître de conférences en socio-anthropologie, Aix-Marseille Université, LPED
• Marie-Laure BERNON, docteure en sociologie, Cedete, Université d’Orléans
• Elise CHIÈZE-WATTINNE, docteure en sociologie, ONDA, CERLIS
• Clément COMBES, maître de conférences en sociologie, Université Sorbonne Nouvelle, IRMÉCCEN
• Tristan DOMINGUEZ, docteur en sciences de l’information et de la communication, Université Sorbonne Nouvelle, IRCAV
• Tomas LEGON, post-doctorant, Alliance Sorbonne Université, ITE/GEMASS
• Anna MESCLON, docteure en sociologie, Université de Nantes, CENS
• Muriel MILLE, maîtresse de conférences en sociologie, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, PRINTEMPS
• Sophie NEMOZ, maître de conférences, Université de Bourgogne Franche-Comté, LASA MSHE UBFC
• Myrtille PICAUD, chargée de recherche, CNRS, CRESPPA-CSU
• Florence RUDOLF, professeur des Universités, INSA Strasbourg, AMUP

Le comité scientifique du colloque associera plus largement l’ensemble du comité
d’organisation ainsi que d’autres membres des bureaux du RT14 et du RT38, et quelques
chercheur-es sollicité-es pour leur expertise.

PRÉSENTATION DÉTAILLÉE DU PROJET
Chez les professionnel-es des différents secteurs de la culture et des arts, une réflexion autour des questions environnementales émerge depuis quelques années. Citons en guise d’exemple l’acte 2 du plan de sobriété lancé par le ministère de la Transition énergétique au début de l’année 2023 et portant spécifiquement sur les activités culturelles. Ainsi, des transformations sont annoncées dans les pratiques professionnelles et amateures, et dans les politiques culturelles. Si les questions environnementales font l’objet d’un nombre croissant de manifestations scientifiques en France, le croisement entre sociologie de l’environnement et sociologie des arts et de la culture reste relativement rare. Les mondes des arts et de la culture constituent pourtant un univers de pratiques institutionnelles, professionnelles et individuelles qui engagent la question environnementale à double titre. D’une part, par leurs modes de fonctionnement actuels, ces mondes professionnels contribuent en partie aux dégradations environnementales. D’autre part, par leurs productions et par leur contribution à la fabrication des représentations et des imaginaires, ils ont un rôle dans la prise de conscience des enjeux environnementaux contemporains. Loin de n’être qu’une affaire de technique, la prise en compte de l’écologie dans les arts et la culture passe par des modifications dans les rapports de  force entre groupes professionnels. Ainsi proposons-nous les questions suivantes : comment les problématiques liées à l’écologie et aux dégâts environnementaux se manifestent-elles dans ces univers ? En retour, comment les mondes des arts et de la culture nourrissent-ils les débats environnementaux dans la sphère publique ? Ces questions pourront- être abordées en intégrant les enjeux écologiques à partir de quatre dimensions.
Axe 1 : Les enjeux écologiques à l’échelle des pratiques culturelles individuelles
Les intervenant-es sont invité-es à questionner les profils sociaux des individus investis dans les activités qui engagent d’une façon ou d’une autre un rapport à l’environnement. L’attention peut se porter sur les modalités de l’investissement des individus dans ces pratiques, la manière dont ils et elles les envisagent, et finalement sur les usages sociaux qui en sont faits (Mauger & Poliak, 1998). La sensibilité environnementale et les pratiques « éco-responsables » sont en effet à la fois largement diffusées dans la population mais aussi inégalement distribuées selon le genre, l’âge, la classe sociale ou le territoire (Grisoni & Némoz, 2017; Coulangeon et al., 2023). De nombreux travaux récents, comme ceux portant sur l’exode urbain post-Covid des membres de la bourgeoisie culturelle parisienne (Collet, Delage, Rousseau, 2023), mettent en lumière les nouvelles formes de distinction qui apparaissent à travers la prise en compte des enjeux écologiques. À cet égard, et de manière transversale, les interventions pourront se pencher sur la reconfiguration des rapports sociaux (de génération, classe, de genre, de race, d’espace) qu’entraîne (ou non) l’attention portée à l’environnement dans les activités culturelles. Qui sont les individus qui prennent en compte le lien entre leurs pratiques culturelles et les dégradations environnementales ? Le premier axe vise en outre à étudier la manière dont les individus intègrent les préoccupations environnementales à leurs pratiques artistiques et culturelles. Il pourra s’agir d’étudier la transformation « éco-responsable » des pratiques culturelles en général. Celles-ci engendrent en effet des dégradations environnementales variables (via la consommation de ressources et d’espaces, l’émission de gaz à effet de serre, la production de déchets…). Comme pour d’autres pratiques (alimentation, mobilité, habitat…), certains individus peuvent vouloir réduire leur responsabilité dans les dégradations environnementales et donc adopter volontairement des pratiques culturelles plus « éco-citoyennes » (Ginsburger, 2020). Comment le déploiement des « éco-gestes » intervient-il dans les pratiques culturelles, en amenant par exemple les individus à renoncer à certaines d’entre elles, ou à en modifier les modalités pour conserver les expériences auxquelles ils sont attachés (Monnin, 2023) ? Dans quelle mesure, et comment, des pratiques qui apparaissent marquées du sceau de l’écologie du fait de leur caractère artisanal – fabrication « maison » de produits cosmétiques et ménagers, loisirs créatifs et pratiques dites « Do it yourself » – ou naturalistes – observation et recension de la faune et de la flore, participation à des programmes de sciences citoyennes (Charvolin, 2007) – s’inscrivent-elles dans cette démarche ? Les communications de cet axe pourront également adopter une perspective socio-historique, par exemple en revenant sur des pratiques culturelles liées au souci de la nature et antérieures à l’avènement sur la scène médiatique et politique des questions écologiques (Blandin, 2009).
Axe 2 : Les enjeux écologiques à l’échelle des réceptions des biens culturels et artistiques
Le deuxième axe invite à interroger les réceptions « écologiques » de certaines œuvres, en s’attachant à analyser les appropriations de ces dernières par les publics. Récemment, le film Avatar de James Cameron (2009) a par exemple pu être interprété comme une fable écologique. Don’t look up (Adam McKay, 2021) a lui aussi été reçu, y compris par des scientifiques, comme une œuvre qui, bien que jugée caricaturale dans la façon d’amener le problème, contribue à alerter sur la catastrophe environnementale en cours. D’autres œuvres, au contraire, prennent leurs distances ou se jouent de messages écologiques. Quelles réceptions ces œuvres rencontrent-elles et comment les messages (contre)écologistes prennent-ils sens dans ces réceptions, par rapport à d’autres appropriations possibles ? En reprenant la théorie du codage / décodage développée par Stuart Hall (Hall, 1994), les réceptions de ces œuvres répondent à des contextes sociaux spécifiques. L’intégration de la question écologique peut également être pensée à travers la passation de pactes de réception artistique (Passeron, 2019) : permet-elle de susciter un accueil favorable à l’œuvre et dépend-elle d’un niveau de connaissances des enjeux écologiques ? Il est donc nécessaire de retracer les conditions d’une réception (contre)écologique des œuvres : comment une interprétation (contre)écologique des propositions artistiques peut-elle naître ? Quelles sont les références écologiques, centrales ou plus marginales, mobilisées par les publics ? Ces réceptions n’impliquent pas forcément des changements dans les pratiques quotidiennes des individus. Les messages médiatiques et artistiques ont au contraire besoin d’être diffusés et discutés au sein du réseau social et des groupes d’appartenance des individus pour conduire à des modifications d’opinions et de pratiques. Sous quelles conditions les modes de vie sont-ils transformés par des œuvres culturelles portant des messages écologiques ? Ces réceptions gagneront à être mises en lien avec un univers de pratiques culturelles pour les inscrire dans des styles de vie plus larges, et en les pensant dans leur articulation avec les la dotation en capital économique, social et culturel des individus. Comment les questions environnementales s’inscrivent-elles dans la définition de styles de vie ? Des travaux pointent la transformation des styles de vie liée au retour à une économie de subsistance, en soulignant les enjeux genrés et féministes de cette transformation des pratiques (Pruvost, 2021). Cette différenciation des pratiques écologiques entre les classes sociales peut être interrogée en termes d’appropriation des discours écologiques selon les modes de vie (Comby & Malier, 2021; Ginsburger 2020). Les réceptions des messages écologiques et les pratiques culturelles peuvent par exemple s’articuler en styles de vie militants : dans quelle mesure les individus politisent-ils (Lagroye, 2003) la dimension (contre)écologique de leurs pratiques culturelles ? Quelles  conceptions de l’écologie, de la nature et du rapport entre les humains, les non-humains et leur environnement sont mobilisées ? Aussi, doit-on parler d’adaptation, d’évolution, de transition ou encore de mutation des pratiques et représentations des arts et de la culture ?
Axe 3 : Les enjeux écologiques à l’échelle des œuvres et contenus culturels mis en circulation par les professionnel-les des arts et de la culture
L’axe trois s’intéresse aux circulations des contenus culturels entre les champs artistiques et d’autres espaces sociaux. Tout comme les individus dans leurs pratiques culturelles, les  professionnel-les des univers artistiques et culturels, ainsi que leurs institutions, s’emparent des enjeux écologiques à travers les contenus qu’ils et elles mettent en circulation. Cet axe interroge donc la fabrique d’une offre culturelle en lien avec l’environnement, la nature ou les enjeux écologiques. De quelle façon les biens symboliques et leur production sont-ils saisis et viennent-ils nourrir les luttes concernant la prise en compte politique des enjeux écologiques ? Qui participe à ces circulations ? Quels sont leurs effets ? Qu’est-ce qui contribue à leur dynamisme ou au contraire à leur inertie ? Cet axe soulève en outre la question du décalage ou de dissonances entre le message affiché dans les œuvres et leurs modes de production. En effet, la production de ces biens culturels s’emparant des enjeux écologiques repose en partie sur un paradoxe : elle engage des acteurs et actrices intégré-es dans un système économique et socio-technique, contribuant fortement aux dégradations environnementales (Shift Project 2021) tout en esthétisant dans le même temps des enjeux liés à l’écologie. La polyphonie des discours mettant en exergue la cause climatique entraîne par ailleurs un retardement de l’action climatique (Lamb et al., 2020 ). Il s’agira d’être attentif-ves à ces décalages et aux définitions et aux usages sociaux du registre du « message écologique » ou de « l’œuvre engagée » par les professionnel-les des arts et de la culture, en examinant par exemple les formes prises par le « verdissement », ou le « greenwashing », dans la fabrique de ces biens symboliques. Pourront aussi être étudiées les tentatives affichées de mise en concordance des pratiques organisationnelles avec les thématiques abordées dans les contenus diffusés, comme celles de la plateforme ImagoTV, qui propose des vidéos dédiées à l’écologie et tente, dans son organisation, de réduire son impact environnemental. On pourra à ce titre s’intéresser aux profils des différent-es professionnel-les (artistes, intermédiaires culturels) impliqué-es dans la fabrication de ces contenus, en s’attachant à relever leurs points d’entente et leurs désaccords, ainsi que les conditions sociales, mais aussi spatiales et matérielles, dans lesquelles ils et elles fabriquent ces biens. Les communications pourront porter sur les messages véhiculés dans les contenus mis en circulation en interrogeant en particulier leurs modalités de fabrication et de diffusion. Des propositions artistiques récentes, notamment d’art contemporain (« art écologique »), illustrent en effet l’intense investissement artistique des questions écologiques : Pollution Pods (Michael Pinsky, 2018, Londres) expose la pollution atmosphérique de cinq capitales, Nymphéas Post Déluge II (Noël Dolla, 2019, Paris) réinterprète les œuvres de Claude Monet. Ainsi, comment les enjeux environnementaux sont-ils donnés à voir dans les productions des industries et institutions culturelles (spectacles, films, peintures, expositions, musiques…) ? Quelles intentions, quels messages, quelles finalités culturelles (Passeron, 1991) président à la fabrication de ces contenus et à leur mise en circulation ? Quelles représentations de l’environnement, de l’écologie, de la nature et de la place des êtres vivants proposent-ils ? L’historicisation de ces interrogations sera également bienvenue : cette préoccupation écologique dans l’offre artistique et culturelle contemporaine est-elle si nouvelle ? Comment la manière d’investir et de représenter ces enjeux par les acteurs et actrices des secteurs artistiques et culturels s’est-elle transformée dans le temps ? Comment réinscrire des œuvres ou biens culturels proposant un message sur la nature dans leurs conditions historiques de production, dans leurs significations d’alors et dans leurs (ré)appropriations d’aujourd’hui ?
Axe 4 : Les enjeux écologiques dans les coulisses du travail, des politiques et des infrastructures liées aux arts et à la culture
Un dernier axe se penche sur les modes de production des biens culturels et sur la manière dont les enjeux environnementaux se manifestent, en coulisses, dans le travail des professionnel-les des arts et de la culture et dans les infrastructures (notamment numériques) qu’ils et elles mobilisent. Avec l’accord de Paris (2015) et plus récemment la Loi européenne sur le climat (2021), la transition écologique se structure. De nombreuses institutions culturelles développent des plans pour accompagner ces avancées vers la durabilité. Ces plans relèvent à la fois de politiques transversales (Agenda 21 for culture ; Décarbonons la Culture) et de politiques sectorielles (Plan Action ! par le Centre National du Cinéma et de l’image animée ; Charte des valeurs par le Centre National du Livre). On voit également apparaître à destination des acteurs et actrices culturel-les un marché de la certification et de la labellisation environnementales, ainsi que des formations d’« accompagnement à la transition », avec des formes de gouvernement des conduites (Dubuisson-Quellier, 2016). Les propositions peuvent prendre pour objet ces dispositifs et la manière dont les acteurs et actrices culturel-les s’emparent de ces enjeux. Quels sont les leviers administratifs, marchands, budgétaires ou encore politiques, mobilisés pour répondre aux injonctions écologiques ? Quelles questions ont privilégiées ou masquées par les cadrages publics proposés ? Qui sont les acteurs et actrices qui prennent part à ces politiques? Il pourra aussi s’agir d’étudier la manière dont les incitations à la durabilité modifient les pratiques professionnelles. Citons par exemple CooProg de l’ONDA, une plateforme européenne à destination des programmateurs et programmatrices de spectacle vivant visant à réduire l’empreinte carbone dans ce secteur. Les plateformes numériques sont ainsi présentées comme des solutions potentielles pour limiter les effets des industries culturelles sur le dérèglement climatique, par exemple en limitant les déplacements – et ce particulièrement après la crise du Covid – ou en « dématérialisant» les contenus. Néanmoins, l’impact écologique du numérique est documenté. Par exemple, le stockage des données dans les data centers et l’extraction des matières premières nécessaires à la production d’outils numériques impliquent un effet désastreux sur les écosystèmes locaux. Comment les infrastructures numériques sont-elles pensées par les acteurs et actrices culturel-les et artistiques pour limiter leur impact écologique ? Ces initiatives associées à des questions environnementales produisent des effets sur les rapports de force et les pratiques professionnelles au sein des champs artistique et culturel. Ce dernier axe entend aussi étudier les inégalités qui en découlent entre les artistes et intermédiaires pouvant intégrer les contraintes de la « sobriété » et celles et ceux que cela pénalise. Les artistes et les genres musicaux peuvent être catégorisés selon leurs consommations énergétiques, pointant des potentielles formes de distinction, inégalités et hiérarchisation entre esthétiques, qui s’agrègent à celles déjà existantes. Par ailleurs, pour certains genres très mondialisés, les réflexions sur la réduction des tournées musicales posent la question de la production de nouvelles formes d’inégalités : ces nouvelles injonctions se font-elles au détriment d’artistes déjà structurellement défavorisé-es, notamment du Sud global, par les rapports de force propres aux industries culturelles ?

Bibliographie indicative
Beuscart Jean-Samuel, Coavoux Samuel & Garrocq Jean-Baptiste, « Listening to music videos on YouTube. Digital consumption practices and the environmental impact of streaming », Journal of Consumer Culture, 23(3), 2023, pp. 654-671
Blandin Patrick, De la protection de la nature au pilotage de la biodiversité, Quae, 2009
Charvolin Florian, Micoud André, Nyhart Lynn. (Eds), Des sciences citoyennes ? La question de l’amateur dans les sciences naturalistes, La Tour d’Aigues, L’Aube, 2007
Collet Anaïs, Delage Aurélie, Rousseau Max, Mobilités résidentielles post-Covid. Dynamiques sociales et enjeux locaux dans cinq territoires ruraux, Rapport pour le PUCA et le Réseau Rural Français, PUCA, 2023
Comby Jean-Baptiste, La question climatique. Genèse et dépolitisation d’un problème public, Paris, Raisons d’Agir, 2015
Comby Jean-Baptiste, Malier Hadrien, Les classes populaires et l’enjeu écologique. Un rapport réaliste travaillé par des dynamiques statutaires diverses, Sociétés contemporaines, vol. 124, no. 4, 2021, pp. 37-66
Coulangeon Philippe, Demoli Yoann, Maël Ginsburger, Petev Ivaylo, La conversion écologique des Français. Contradictions et clivages, Paris, PUF, 2023
Devine Kyle, Decomposed. The Political Ecology of Music, Cambridge, MA, MIT Press, 2019
Dubuisson-Quellier Sophie, La consommation engagée, Paris, Presses de Sciences Po, 2009
Dubuisson-Quellier Sophie (dir.), Gouverner les conduites, Paris, Presses de Sciences Po, 2016.
Ginsburger Maël, « De la norme à la pratique écocitoyenne. Position sociale, contraintes matérielles et diversité des rapports à l’écocitoyenneté », Revue française de sociologie, 2020/1 (Vol. 61), pp. 43-78
Grisoni Anahita & Némoz Sophie, « Les mouvements sociaux-écologistes: entre réforme de soi et rapports de classe, entre histoires nationales et perspectives européennes », Socio-logos, 2017/12
Hall Stuart, « Codage/décodage », Réseaux, 1994/6 (n° 68), pp. 27-39
Katz Elihu & Lazarsfeld Paul, Influence personnelle. Ce que les gens font des médias. Armand Colin / INA, 1955/2008
Lamb William F. et al., « Discourses of climate delay ». Global Sustainability 3, e17, 2020, pp. 1-5
Lagroye Jacques (dir.), La politisation, Paris, Belin, 2003
Mauger Gérard, Poliak Claude, « Les usages sociaux de la lecture », Actes de la recherche en sciences sociales, Vol. 123, 1998, pp. 3-24
Monnin Alexandre, Politiser le renoncement, Divergences, 2023
Passeron Jean-Claude, Le raisonnement sociologique. L’espace non-poppérien du raisonnement naturel, Paris, Nathan, 1991
Passeron Jean-Claude, « Les pactes de réception artistique : comment enquêter sur la peinture? », Le temps donné aux tableaux : une enquête au musée Granet, augmentée d’études sur la réception de la peinture et de la musique, Lyon, ENS Editions, 2019
Pruvost Geneviève, Quotidien politique. Féminisme, écologie, subsistance, Paris, La Découverte, 2021
Le Saulnier Guillaume, « Ce que la fiction fait aux policiers. Réception des médias et identités professionnelles », Travailler, 2012, pp. 17-36

Shift Project, « Décarbonons la culture ! », 2021 (https://theshiftproject.org/article/decarboner-culture-rapport-2021/) 

Offre de CDD Cifre de 36 mois

Voici les postes MCF (section 19) ouverts au concours pour 2023 (source : wiki ASES 2023):

UNIVERSITE DE MULHOUSE / SECTION CNU 19 / Référence GALAXIE : 4316

– Profil : “Inégalités territoriales et/ou environnement”
-Laboratoire : Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe (UMR 7363)
– mots clés : Sociologie, Territoire, Inégalités
– date d’ouverture des candidatures : (session synchronisée Galaxie)
– composition du comité de sélection : Eric Cheynis, Stéphanie Dechezelles, Marine Delassalle, Clémentine Fauconnier, Simon Hupfel, Xabier Itcaina, Stéphane Latté, Julian Mischi, Olivier Quéré, Marion Rabier, Jay Rowell, Yasmine Siblot
– date d’examen des dossiers : 19/04/2023
– date d’audition : 12/05/2023
– nb des dossiers reçus :
– liste de candidat.e.s auditionnées :
– classement des candidat.es (sous réserve de validation par le C.A.) :

UNIVERSITÉ TOULOUSE 2 / SECTION(S) CNU 19 et 05 / N° POSTE 4690

(lien à copier-coller) https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/ListesPostesPublies/ANTEE/2023_1/0311383K/FOPC_0311383K_4690.pdf

– Profil : Sociologie et socio-économie de l’environnement
-Laboratoire: UMR5044 (199911736R) – CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE TRAVAIL, ORGANISATION, POUVOIR
– mots clés du poste :
– date d’ouverture des candidatures : 23/02/2023
– date de clôture des candidatures: 30/03/2023
-composition du comité de sélection :
-date d’examen des dossiers :
-date d’audition :
-nb des dossiers reçus :
-liste de candidat.e.s auditionnées :
-classement des candidat.es (sous réserve de validation par le C.A.) :

UNIVERSITÉ DE LILLE / SECTION(S) CNU 19 / N° POSTE 122

(lien à copier-coller) https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/ListesPostesPublies/ANTEE/2023_1/0597239Y/FOPC_0597239Y_122.pdf
– Profil : Sociologie des inégalités environnementales et territoriales
-Laboratoire: UMR 8019 – CLERSE – Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques
– mots clés du poste : environnement ; conflits ; inégalités ; rapports sociaux ; territoire ;
– date d’ouverture des candidatures : 23/02/2023
– date de clôture des candidatures: 30/03/2023
-composition du comité de sélection :
-date d’examen des dossiers :
-date d’audition :
-nb des dossiers reçus :
-liste de candidat.e.s auditionnées :
-classement des candidat.es (sous réserve de validation par le C.A.) :

UNIVERSITÉ DE LILLE / SECTION(S) CNU 19/ N° POSTE 190

(lien à copier-coller) https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/ListesPostesPublies/ANTEE/2023_1/0597239Y/FOPC_0597239Y_190.pdf
– Profil : Citoyenneté, mobilisations, transitions
-Laboratoire: ULR 3589 – CERIES – CENTRE DE RECHERCHE INDIVIDUS EPREUVES SOCIETES
– mots clés du poste : émancipation ; environnement ; mouvements sociaux ; sociologie ; conflits
– date d’ouverture des candidatures : 23/02/2023
– date de clôture des candidatures: 30/03/2023
-composition du comité de sélection :
-date d’examen des dossiers :
-date d’audition :
-nb des dossiers reçus :
-liste de candidat.e.s auditionnées :
-classement des candidat.es (sous réserve de validation par le C.A.) :

Poste MCF relevant du Ministère de l’agriculture:

ECOLE NATIONALE DU GENIE DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT DE STRASBOURG / SECTION CNU ?? / Référence Galaxie : ??

(lien à copier-coller) : https://engees.unistra.fr/fileadmin/user_upload/Recherche/Dir_Recherche/Profil_de_poste_GESTE.pdf
– Profil : “Gestion territoriale de l’eau à usage agricole”
-Laboratoire : UMR GESTE (ENGEES, INRAE) puis de l’UMR SAGE, que GESTE intègrera à compter du 1er janvier 2024
– mots clés : Sociologie, Territoire, Inégalités
– date d’ouverture des candidatures : ??
– composition du comité de sélection : ??
– date d’examen des dossiers : ??
– date d’audition : ??
– nb des dossiers reçus :
– liste de candidat.e.s auditionnées :
– classement des candidat.es (sous réserve de validation par le C.A.) :

Concours CRCN INRAE

Profil : Chargé-e de recherche sur les politiques européennes de l’agriculture et de l’alimentation (CR-2023-ECOSOCIO-3).
Informations, description du profil et modalités de soumission de la candidature (lien à copier-coller) : https://jobs.inrae.fr/concours/concours-charges-recherche-classe-normale-profil-h-f/cr-2023-ecosocio-3
Laboratoire d’affectation : UMR IRISSO
Date d’ouverture des candidatures : 30 janvier
Date-limite d’inscription au concours : 2 mars
Composition du comité de sélection (à confirmer) : Stéphanie Barral, Antoine Bernard de Raymond, Sylvain Brunier, Gilles Laferté, Sylvain Laurens, Sylvain Le Berre, Anne Lhuissier, Allison Loconto.
Sélection des personnes auditionnées (“épreuve d’admissibilité”) : avril
Audition (“épreuve d’admission”) : entre la mi-mai et la mi-juin

Programme du RT 38

10e congrès de l’AFS
Lyon – Campus Berges du Rhône
4 – 7 juillet 2023

MARDI 4 JUILLET 10H30-12H30 : Territoires agricoles et Alimentation    

discutant.e.s: Christophe Baticle et Cyprien Tasset

Maurines Béatrice : Communautés et tiers-lieux nourriciers quels renouvellements des communs ?

Aymeric Luneau : La circulation des discours anti-écologistes dans les espaces numériques : entre rhétoriques rationalistes et défense de l’agriculture conventionnelle           

Nicolas Posta : L’écologisation des pratiques : une expérience en commun       

Clémentine Chazal : Circulation des savoirs dans le mouvement des vins nature : une analyse multi-scalaire depuis les vignobles du Cap et de Bordeaux         

Albane Berneuil Fouiller : Les limites de l’accessibilité aux pratiques alimentaires dites durables et de qualité pour les personnes en situation de précarité alimentaire           

Léo Magnin (avec Céline Granjou et Antoine Doré) : Comment séquestrer un carbone en libre circulation : les promesses climatiques du secteur agricole face à l’instabilité biogéochimique des sols

MARDI 4 JUILLET 17H00-18H30 : Inégalités, justice environnementale  

discutant.e.s: Marie-Eugénie Thiann Bo Morel

Dorna Javan : L’analyse des mouvements écologistes iraniens à travers de la justice et des inégalités environnementales

Jean-Philippe Tonneau : « L’écologie saisie par le droit. L’exemple de la judiciarisation et de la juridicisation de la cause environnementale »        

Renda Belmallem : Dépossessions et stratégies de repossessions de militant-e-s racisé-e-s de classes populaires au sein de la lutte écologiste      

Boutinot Laurence, Baticle Christophe : La forêt tropicale africaine : un poumon de la planète pour la sensibilité à l’air pur de quelques-un.e.s ?         

MERCREDI 5 JUILLET 9H00-10H30 : Classes et déterminismes macro-sociologiques

discutant.e.s: Paul Cary et Florence Rudolf

Yoann Demoli, Julien Gros : L’empreinte écologique des styles de vie dominants. Émissions-carbone, volume et structure des capitaux                                                                               

Monia Massaro : Ecologie sociale. Territoire zéro chômeur de longue durée      

Vincent Jourdain : Des pratiques environnementales à l’intersections de pratiques sociales, économiques et politiques. Résultats d’une enquête en ligne auprès de Grenoblois.es

Livia Perosino : Compétition économique, pression sur les ressources : classes sociales et interaction avec les ressources dans l’agriculture jordanienne contemporaine                      

MERCREDI 5 JUILLET 11H00-13H00 : Santé, territoires, politiques locales        

discutant.e.s: Lisa Claussmann et Sophie Némoz

Philippe Hamman, Aude Dziebowski : Des tiques et des hommes : circulations et intersections autour d’une nature habitable. Entre territorialisation, sanitarisation et responsabilisation

Justyna Moizard-Lanvin : Sélectionner et agréger les ignorances. La cartographie de la « fragilité » en santé environnementale à Paris  

Amaël Marchand : Coproduire une gestion écologique de l’eau : échanges entre universitaires et habitants en périphérie de Mexico

Alexis Aulagnier : En quête de microclimats ? Diagnostics environnementaux et territorialisation de l’action climatique locale                                                          

Alban Landré : Négocier l’écologie future des parcelles agricoles achetées par le Conservatoire du littoral                                                                                           

Rhoda Fofack-Garcia : L’expertise environnementale dans la gouvernance de l’éolien en mer en France      

JEUDI 6 JUILLET 9H00-10H30 : Sciences, concepts et institutions : circulations et discussions contemporaines 

discutant.e.s: Lisa Claussmann, Tomas Legon ou Claire Lamine?

Anne-Gaëlle Beurier : « Comment se fonde une institution » scientifique interdisciplinaire en environnement ? Le cas de l’Institut Ecologie et Environnement du CNRS 

Julien Pelet : Mettre en récit le « pouvoir de la nature » et la capacité de la biodiversité à fournir des solutions pour résoudre la crise écologique. Analyse critique de la fabrique discursive du concept de « Solutions fondées sur la nature »       

Margot Buzaré : Circulation, usages et effets de l’agroécologie dans le monde académique : enquête auprès d’une équipe de généticien·ne·s    

Sarah Thiriot : La sobriété, traceur de transformations des approches du changement social dans l’action publique environnementale ?   

Sophie Némoz : L’intersection des perspectives : un repère topique des circulations socio-environnementales ? Etude de cas entre corps bâtis et sécheresse

VENDREDI 7 JUILLET 14H30-16H30 : Engagements et subjectivités militantes 

discutant.e.s: Tomas Legon et Cyprien Tasset

Elisa Thevenot : Conjuguer travail et développement durable : « bifurquer » pour réagencer les rythmes qui structurent les parcours de vie 

Martina Tuscano, Claire Lamine : Réhabiliter le « trouble » dans la compréhension des engagements écologiques : une mise en perspective d’expériences en milieu rural           

Giuseppe Cugnata : Dans la rue et à la maison. L’adoption de pratiques écologiques quotidiennes parmi les manifestant·es pour le climat en Italie       

Anne Bessette : Revendications écologistes dans les musées : pistes d’analyse autour d’une forme inédite d’activisme environnemental    

Elsa Picard, Christelle Gramaglia : La rivière comme « être-en-commun » : une expérimentation participative pour co-construire des états futurs désirables de l’Auzon (Vaucluse)      

Nathan Debayle : Le rapport au renard dans le Doubs des chasseurs, naturalistes et experts-gestionnaires                                                                                              

Colloque

L’Afrique autochtone ambigüe ? [Et au-delà]

Des peuples autochtones prisonniers des représentations : entre gardiens de la biodiversité et prédateurs du vivant

8-9 mai 2023 Montréal – Québec, Canada.

[En présentiel et en visio]

Contact : cbaticle@aol.com

LUNDI 8 MAI 2023

8 h 30 – 9h 00 : Présentation du programme et des problématiques

BATICLE Christophe & BOUTINOT Laurence

9 h 00 – 9h 30 : Conférence introductive

BELLIER Irène Bellier

Anthropologue, directrice de recherches au CNRS, EHESS, Paris

SESSION 1  Autochtones / Arts / Nature (animation : Laurence Boutinot)

9 h 30 – 10h 00 : Aline VERNEAU – Une littérature dite autochtone ; fabrique d’une catégorie (Amériques – XX^e-XXI^e siècles) et thème de la nature : enjeux et identités

10h 00 – 10h 30 : Leila BARACCHINI – Construction autochtone et art rupestre en Afrique-du-Sud

10h 30- 11h 00 : Yannick ZO’OBO – Développement durable et patrimonialisation de la forêt au Cameroun : le patrimoine des Malimba, la culture contre l’économie

11h 00 – 11h 15 pause café / collation

SESSION 2  Enjeux fonciers / Aires protégées (animation : Christophe Baticle)

11h 15 – 11h 45 : Jean-Pierre NGUEDE NGONO – Peuples autochtones d’Afrique centrale et gestion des ressources forestières : le cas des Baka sur Sud-est Cameroun

11h 45 – 12h 15 : Vincent LEBLAN – Politiques identitaires de la conservation en Côte-d’Ivoire forestière au XXI^e siècle : les aires protégées comme catalyseurs d’autochtonie

12h 15 – 12h 45 : Jean-Emmanuel MINKO – Saisir les trajectoires d’un État-pouvoir. Repérer la criminalité foncière et les tensions État/élites/autochtones autour du foncier dans le village Akak au Cameroun

12h 45 – 13h 15 : DIEYE Adja Aichatou – La crise écologique, une crise culturelle et économique pour le Sénégal

13h 15 – 13h 30 : discussions et synthèse

MARDI 9 MAI 2023

SESSION 3  Autochtonie en Afrique : élites et domination, droit et politique (animation : Laurence Boutinot)

8h 30 – 9h 00 : conférence introductive, KARPE Philippe, Juriste, directeur de recherches, Cirad, Montpellier

9h 00 – 9h 30 : Anne-Sophie LAMBERT – Les renouveaux autochtones : un défi pour l’ordre mondial ? Perspectives et prospectives à partir et par-delà le continent africain

9h 30 – 10h 00 : Michel-Romain AWONO MBALLA – Repérer la contribution de l’élite autochtone dans l’action publique climatique au Cameroun : Cas de l’atelier de préparation de la délégation camerounaise pour la COP26

10h 00 – 10h 30 : Théodore AMBASSA AKOA – Se (dé) légitimer par l’autochtonie : appropriation et rejet d’une ressource dans la champ politique rural camerounais

10h 30 – 11h 00 : Richard ATIMNIRAYE NYÉLADÉ – Regards croisés sur l’histoire et la condition actuelle des peuples autochtones du Nord-Cameroun

11h 00 – 11h 30 pause café / collation

SESSION 4  Autochtonie et Politique par le bas (Christophe Baticle)

11h 30 – 12h 00 : Guy-Patrice DKAMELA – Jalons de l’intégration d’une communauté “autochtone” au sein de l’État-nation : Une généalogie des formes d’organisation des “Pygmées” Baka de l’Est-Cameroun

12h 00 – 12h 30 : Patrick Dieudonné BELINGA ONDOUA – Construction narrative et politique de l’autochtonie dans un quartier de Yaoundé

12h 30 – 13h 00 : Magloire Étienne ZAMBO – La criminalité environnementale et la gouvernance de concertation dans la zone de Mintom au Cameroun

13 h00 – 13h 30 : Frederick MBA MISSANG – Autochtonie et Ethnie dans le métier de « clandoman » à Oyem : « Mong-nam » comme argument commercial

13H 30 – 14h 00 : Claire DEPARDIEU, Félicité ARINDO, Valentina DONATI, Élisabeth ARSENAULT – Les savoirs endogènes et locaux au service de l’adaptation aux changements climatiques

14 h 00 – 14h 30 : Discussions et conclusions (Laurence BOUTINOT, Christophe BATICLE)

ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES (Paris)

•     Pierre Alphandéry, ancien chercheur INRAE (hors EHESS)

   •     Christophe Baticle, maître de conférences, Aix-Marseille Université^(TH) (hors EHESS)

   •     Sophie Bobbé, chercheure associée au laboratoire LAP – EHESS

   •     Sergio Dalla Bernardina, professeur, Université Bretagne Occidentale^(TH) (LAP-LACI) Cet enseignant est référent pour cette UE          

        lundi 27 mars 2023,  15:30-17:30

Salle AS1_08 – 54 bd Raspail 75006 Paris

et en visio : LIEN CONNEXION : https://webinaire.ehess.fr/b/bob-kvx-zfn

intervenante : Bernadette Lizet, anthropologue, directrice de recherche honoraire au Museum national d’histoire naturelle

Le cheval en robe de mariée : une enquête au long cours sur les maquignons. 

Démarrée en 1980, cette recherche sur les marchands de chevaux de trait s’achève aujourd’hui. Elle repose sur deux terrains et deux perspectives : l’histoire d’une famille berrichonne (Boischaut Nord) sur trois générations (1880-1980) ; en Bretagne, une approche du milieu dans son ensemble dans une région « d’industrie chevaline » intensive.

La séance porte sur l’enquête en Berry. Bernadette Lizet abordera des questions de méthodes (spécificité du terrain, sources, traitement des matériaux et processus d’écriture, dimension biographique et mise en perspective). Puis elle présentera quelques résultats (le système commercial et le rôle du chemin de fer, le commerce des tares et le « vol honnête », le maquignon comme agent de liaison économique et sociale, une notabilité paradoxale, le cheval « de travail » comme marqueur de l’histoire de la paysannerie…).

Présentation de la séance : Pierre Alphandéry

Atelier “Habiter la transition. Des pratiques existantes aux politiques de transition : circulations et ambiguïtés”Atelier thématique commun aux réseaux ACDD et ReHaL
Avec le soutien de la
Fondation de l’Écologie Politique

Lien d’accès en visioconférence

Programme de la séance (PDF)

Séance suivante

Faire “avec” pour réparer le monde ?
Les enjeux des “cultures de la réparation”

Lundi 5 juin 2023
9h30-16h30
PARIS
LE MALTAIS ROUGE
40 Rue de Malte
75011 Paris
Métro République

Entrée libre
et retransmission en visioconférence

Matinée (9h³⁰-12h) “Maintenir et concevoir” :

Introduction de Clément Marquet

·        Jérôme Denis[1] & David Pontille[2] :« »

·        Gauthier Roussilhe[3] :« »

Discussion

Après-midi (14h – 16h³⁰) “Récupérer et réparer” :

Introduction de Laurence Allard

·        Delphine Corteel[4] : « »

·        Nicolas Nova[5] & Anaïs Bloch[6] :« »

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[1] Professeur, Centre de Sociologie de l’Innovation, Mines Paris – PSL, i3.
[2] Directeur de Recherche CNRS, Centre de Sociologie de l’Innovation, Mines Paris – PSL, i3.
[3] Doctorant au Royal Melbourne Institute of Technology (RMIT).
[4] Maître de conférences HDR en sociologie, Université de Reims Champagne-Ardenne, Laboratoire REGARDS EA 6292.
[5] Anthropologue, HEAD – Genève (HES-SO).
[6] Artiste et adjointe scientifique en anthropologie, HEAD – Genève (HES-SO)

“Savoirs et savant.e.s des bouleversements
environnementaux”

Comité d’organisation :
● Antoine Aubert (RT27)
● Christophe Baticle (RT38 Habiter le Monde -Université Jules Verne, Amiens)
● Constantin Brissaud (RT27 IFRIS/IRISSO (Université Paris-Dauphine))
● Fabien Carrié (RT27)
● Anémona Constantin (RT27 CEFRES, Université Charles, Prague)
● Tomas Legon (RT38)
● Sophie Némoz (RT38 LaSA – UBFC, Maison des Sciences de l’Homme et de l’Environnement – Action RIFTS – MSHE UAR 3124)
● Jérôme Pacouret (RT 27, MIAI Grenobles Alpes, CESSP)
● Cyprien Tasset (RT38 Umr Territoires)
Les propositions de communication, limitées à 3000 signes, sont à envoyer, avant le 6 juillet 2022, à : antoine.aubert21@gmail.com, cbaticle@aol.com, cbrissaud@gmail.com, fabien.carrie@hotmail.f, anemona.constantin@hotmail.fr, ytsecyco@aol.com, sophie.nemoz@univ-fcomte.fr, pacouret.jerome@gmail.com, cyprien.tasset@gmail.com. Cette journée d’études aura lieu au Campus Condorcet le 30 novembre 2022.

Argumentaire

Cette journée inter-RT propose d’examiner le rôle des activités et des professions intellectuelles dans la construction des problèmes environnementaux, et dans les politiques publiques environnementales.

Axe 1 : Légitimité et processus de légitimation des savant.es

Les communications pourront d’abord s’interroger sur les formes et les conditions de possibilité des interventions publiques des intellectuel•les, des scientifique.s et des expert•es au sujet des problèmes environnementaux. Quels types de légitimité et quelles ressources permettent à ces différentes figures de s’exprimer publiquement sur les problèmes environnementaux ? Dans quelles arènes et à travers quels canaux interviennent-t-elles ? Prendre la parole en tant que spécialiste de la cause écologique peut revenir à transgresser les limites formelles d’un champ de compétence professionnelle. Ces prises de positions conduisent le plus souvent à la mobilisation des registres de justification qui impliquent des considérations d’ordre moral. Nous invitons donc les contributeurs à documenter empiriquement et à réfléchir aux modalités de production de ce type de légitimité. A titre d’exemple, l’essor du GIEC comme principal pourvoyeur de données sur les problèmes environnementaux pourrait faire l’objet d’une réflexion spécifique : comment ce groupe a-t-il acquis sa notoriété ? Qu’est-ce qui le distingue d’acteurs individuels et fréquemment désignés comme experts acquis à la cause environnementale, tels Aurélien Barrau ou Jean-Marc Jancovici pour prendre deux exemples français ? Quelles propriétés ces expert⋅e⋅s partagent-i⋅el⋅ls ? Sur quelles ressources spécifiques l’expertise d’autres acteurs collectifs, comme l’Institut français du pétrole, ou les laboratoires de recherche des entreprises énergétiques comme Total repose-t-elle ? Une dimension comparative entre ces différents acteurs et les modalités de production et d’imposition dans l’espace public de leurs expertises serait
particulièrement bienvenue.

Axe 2 : Des écologies : figures, notions et espaces de circulation

Un deuxième ensemble de communications pourrait porter sur les arènes et les logiques de circulation des entreprises écologiques. D’une écologie “grand public” représentée par exemple par le succès d’un film comme Demain de Cyril Dion aux appropriations savantes des questions environnementales, des conceptions de l’écologie très différentes circulent à présent entre le champ politique, le champ intellectuel et l’espace des mouvements sociaux. Les tentatives de cartographie d’un champ de l’écologie seront ainsi particulièrement valorisées. Il est possible de s’interroger sur les interdépendances entre les discours scientifiques et politiques. Comment des notions servant à construire et politiser les questions environnementales – la “crise environnementale”, “l’anthropocène”, le “capitalocène”, “l’urgence climatique”, le “réchauffement climatique”, la “(chute de) biodiversité”, la “transition écologique”, la “justice climatique”, le “green new deal” etc. – sont-elles définies et interprétées à l’intersection d’espaces scientifiques, politiques, militants, culturels et médiatiques ? Quels sont les rôles spécifiques des intellectuel⋅le⋅s, des chercheurs et des expert⋅e⋅s dans la construction et la diffusion de ces savoirs ? A ce sujet, les communications pourraient articuler l’étude de ces discours, celle des trajectoires des acteurs impliqués dans leur diffusion et celle des propriétés des espaces de réception. Les communications pourront ainsi envisager les échelles, espaces, niveaux et temporalités où interviennent les savoirs et les savant.es pour construire les problèmes écologiques : comment circulent les connaissances et les professionnels entre les espaces nationaux, entre les arènes locales, nationales et internationales, à différentes époques historiques ? Comment ces déplacements transforment-ils les savoirs et leurs usages ? Quelles chaînes de médiation relaient, traduisent et  hiérarchisent la parole savante sur l’écologie dans les médias, au sein des institutions et organisations politiques, associatives ou et/ou militantes ? Quels déplacements ou formes de politisation en résultent ?

Axe 3 : Les conditions de production des savoirs experts sur le climat et l’environnement.

Ce troisième axe pourrait se concentrer sur la manière dont les oppositions politiques relatives aux questions environnementales se réfractent au sein des espaces intellectuels, que ce soit via l’importation de problématiques issues d’espaces militants ou l’appréciation de travaux académiques au regard de leurs affinités avec des mouvements politiques se revendiquant de l’écologie. Mais l’étude de la production des savoirs sur l’écologie pourrait également se nourrir de la sociologie de la quantification, et étudier la construction de modèles d’évolution – notamment du climat, ou encore les modes de financement des travaux, rapports, et autres scénarios sur la “crise climatique” ou environnementale. Là encore, une approche comparative entre acteurs individuels et collectifs, nationaux et internationaux serait particulièrement bienvenue.

Axe 4 : Temporalités de l’expertise écologique : prédictions, prophéties, scénarios, utopies.

Les communications pourront ici s’intéresser à la pluralité des formes d’intervention publique via la prédiction, ainsi qu’aux conditions de production, de réception et de légitimation de diverses prophéties « savantes », que ce soit au sein de champs ou de professions intellectuelles particulières ou auprès d’un large public. Les utopies construites par les sciences sociales et la littérature, les représentations fictionnelles de problèmes écologiques futurs, la popularisation des “scénarios”, leurs utilisations dans d’autres champs, notamment politique (qu’on pense aux rapports du GIEC, ou de l’association Negawatt) sont des exemples de phénomènes pouvant être analysés au prisme de l’engagement par la prédiction. La réflexion pourra être étendue aux effets des prédictions – et notamment des prédictions réussies et ratées – sur les trajectoires d’intellectuel•les et d’expert•es. Des communications proposant d’envisager la genèse de ces instruments de visibilisation intellectuelle, un aperçu des propriétés des expert⋅e⋅s qui s’y engagent, les structures récurrentes auxquelles les scénarios font appel, ou d’évaluer leurs effets, seraient particulièrement bienvenues.

Bibliographie

• Andersson, Jenny et Westholm, Erik, « Closing the Future: Environmental Research and the Management of Conflicting Future Value Orders », Science, Technology, & Human Values, 1 mars 2019, vol. 44, no 2, p. 237‑262.
  ● Aykut, Stefan C, et Amy Dahan. Gouverner le climat ? Vingt ans de négociations internationales. Presses de Sciences Po, 2015.
  ● Blanc Guillaume, L’invention du colonialisme vert. Pour en finir avec le mythe de l’Eden africain, Paris, Flammarion, 2020.
  ● Canguilhem, Georges, Idéologie et rationalité dans l’histoire des sciences de la vie, Paris, Vrin, 2009.
  ● Jean Chamel, « Tout est lié » Ethnographie d’un réseau d’intellectuels engagés de l’écologie (France-Suisse) : de l’effondrement systémique à l’écospiritualité holiste et moniste, Thèse de sciences des religions, Lausanne, 2018.
  ● Chapoutot, Johann, “Nazisme, environnement, écologie”, La Pensée écologique, vol. 3, n° 2, 2019
  ● Charle, Christophe et Laurent Jeanpierre (dir.) La vie intellectuelle en France, vol. 2, De 1914 à nos jours, Paris, Seuil, 2016.
  ● Chateauraynaud, Francis, et Josquin Debaz. Aux bords de l’irréversible. Sociologie pragmatique des transformations, Paris, Pétra, 2017.
  ● Chateauraynaud, Francis. Alertes et lanceurs d’alerte. Paris, PUF, Que sais-je, 2020.
  ● Comby, Jean-Baptiste, La question climatique. Genèse et dépolitisation d’un problème public, Paris, Raisons d’agir, 2015.
  ● Dupuy, Michel. « Scientifiques, télévision et écologie : entre vulgarisateur et lanceur d’alerte », Le Temps des médias, vol. 25, n° 2, 2015, pp. 182-199.
  ● Eden S, Donaldson A, Walker GP, “Green groups and grey areas: scientific boundary work, NGOs and environmental knowledge”, Environ Plann A, n° 38, 2006.
  ● Fahy D., The New Celebrity Scientists: Out of the Lab and Into the Limelight. New York: Rowman & Littlefield, 2015.
  ● François, Stéphane, Les verts-bruns. L’écologie de l’extrême-droite française, Larmon, Le Bord de l’eau, 2022
  ● Hardy, Quentin et Pierre de Jouvancourt, « Y a-t-il un « danger écologique » ? », Socio, n°12, 2019. URL : http://journals.openedition.org/socio/4701 ; DOI : https://doi.org/10.4000/socio.4701
  ● Hauchecorne, Mathieu, « Rawls et Sen en terrain neutre ? », Genèses, mai 2010, no 78, p. 67‑86.
  ● Hoffman A., “Climate science as culture war”, Stanford Social Innovation Review, 2012, Fall.
  ● Kalaora Bernard, Vlassopoulos Chloé Pour une sociologie de l’environnement, société et politique, 2013, Champ-Vallon.
  ● Nisbet, Matthew C., “Disruptive Ideas: public Intellectuals and their arguments for action on climate change”, WIREs Climate Change, vol. 5, Issue 6, November-December 2014
  ● Rioufreyt, Thibaut. « La mise en politique des idées. Pour une histoire sociale des idées en milieu partisan », Politix, vol. 126, no. 2, 2019, pp. 7-35.
  ● Royoux, Maxime, “Portrait du capitalisme en économie régénérative”, Terrestres, 13 octobre 2020 [https://www.terrestres.org/2020/10/13/portrait-du-capitalisme-en-economie-regenerative]
  ● A Etzioni, A Bowditch, (eds). Public Intellectuals: An Endangered Species?, Rowman & Littlefield; 2006
  ● Smil V., Energy Myths and Realities: Bringing Science to the Energy Policy Debate, Washington, DC: AEI Press, 2010.
  ● Nordhaus T, Shellenberger M., The Break Through: From Death of Environmentalism to the Politics of Possibility. Houghton Mifflin, 2007.
  ● Kahan D, Wittlin M, Peters E, Slovic P, Ouellette LL, Braman D, Mandel G., “The polarizing impact of science literacy and numeracy on perceived climate change risks”, Nat Clim Change, no: 2, 2012
  ● Sapiro, Gisèle, « Modèles d’intervention politique des intellectuels: Le cas français », Actes de la recherche en sciences sociales, 2009, vol. 176‑177, no 1, p. 8.

Campus Condorcet

Campus Condorcet, 8 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers
Accès : Le site d’Aubervilliers se trouve au pied du métro Front populaire (ligne 12)
En transport en commun : Métro 12, RER B, Bus : 139,153, 239, 302, 512
Modalités de participation : Accès libre sur place
Merci toutefois d’indiquer votre participation en écrivant un courriel à :
socio.intellectuels@gmail.com

Journée d’étude organisée dans le cadre des RT 27 (Sociologie des intellectuels et de l’expertise) et 38 (Sociologie de l’environnement et des risques)

Comité d’organisation :

Antoine Aubert (RT27)
Christophe Baticle (RT38 Habiter le Monde -Université Jules Verne, Amiens)
Constantin Brissaud (RT27 IFRIS/IRISSO (Université Paris-Dauphine))
Fabien Carrié (RT 27)
Anémona Constantin (RT27, Centre français de recherche en sciences sociales de Prague)

Tomas Legon (RT38)
Sophie Némoz (RT38 LaSA UBFC, Maison des Sciences de l’Homme et de l’Environnement Action RIFTS MSHE UAR 3124)
Jérôme Pacouret (RT27)
Cyprien Tasset (RT38 Umr Territoires)

9h Accueil de la journée d’études

9h15 – 9h45

Introduction par Antoine Aubert et Cyprien Tasset

9H45 – 11h

L’engagement des scientifiques et intellectuel·le·s sur les questions environnementales : acteurs et actrices, trajectoires et modes d’intervention

Amélie Carrier
S’engager sans militer ? Enquête sur les mobilisations discrètes de scientifiques du climat ordinaires

Hannah Gontrais
Les engagements publics des climatologues dans un contexte de “crise climatique” : modalités, trajectoires et bifurcations

11h15 – 12h45 :

Ce que les engagements écologiques font à la science

Antoine Bouzin
Les formes du cause engineering écologique : le cas singulier de lanceurs d’alerte scientifiques encastrés dans le champ économique

Margot Buzare
Une nouvelle définition de la responsabilité des sciences ? Quand les critiques écologistes s’immiscent dans la recherche agronomique

Maxime Royoux
Bio-inspiré : les experts d’une culture du vivant et l’écologisation du progrès industriel, économique et social

12h45 – 14h30 : Pause déjeuner

14h30 – 16h30.

La construction collective des savoirs environnementaux

Camille Jonchères
Agent·e·s de la Région Nouvelle-Aquitaine : la difficile incarnation de l’adaptation au changement climatique dans leurs métiers

Antoine Dolez et Anna Gouvert
Dessiner et décider les futurs de la Méditerranée : ethnographie de la participation d’un groupe d’expert⋅e⋅s à un exercice prospectif

Antoine Hardy
“L’empreinte écologique” : trajectoire d’un savoir environnemental

16h45 – 18h15.

Les carrières publiques des savoirs environnementaux et leur réception

Bastien Fond
La construction médiatique des transitions énergétiques. Une analyse comparative des interviews d’experts dans les médias français et allemands

Maud Chalmandrier
La mise en politique des savoirs écologiques sur la nature urbaine. Le cas des villes de Suisse alémanique (1980-2000)

Mickaël Chambru
Les usages sociaux de la transition en montagne : jeux d’acteurs, enjeux et espaces en tension

18h15 – 18h30 : Mot de conclusion